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Sonia Chirú

Impunité. Le four pour les pauvres

30 Janvier 2011 , Rédigé par Sonia - mirando-hacia-panama.over-blog.com Publié dans #Droits de l'Homme - Derechos humanos

Article de Rafael Candanedo publié en espagnol dans le journal la Prensa de Panama opinion@prensa.com sous le titre: Impunidad. Horno para los pobres.

 

Les flammes d’un four crématoire atteignent les 900 degrés centigrades. Cette température transforme le plus beau et le mieux bâti des corps en onze grammes de cendres. En une heure, la chaleur extraordinaire développe une action de traitement de déchets. Ces rigueurs sont subies par des cadavres, dont les proches, par commodité e hygiène, choisissent ce moyen de métamorphose. La peau tourne en lambeaux, bien que le feu se concentre en http://www.pa-digital.com.pa/media/2011/01/22/1295720731-original.jpgpremier lieu sur la cage thoracique. Il y a des prothèses à toute épreuve.

Le tourment des jeunes délinquants ne fut pas aussi radical. La différence: les sept, dans cet espace de 4 mètres sur 4 étaient vivants. Nous revenons au bûcher, ce brasier où l’on brûlait des corps morts, mais aussi vivants, en guise de sacrifice. Dans la salle d’attente, - attente sans espoir - du four crématoire, on brûle l’esprit de l’être souffrant sans retour. Le silence est effrayant. Bien différent de la cellule 6, où le cri déchirant et le supplice rappellent les souffrances que le poète Virgile observa dans son cheminement par les stations de l’enfer. Une aberration qui effraierait - ou réjouirait - le Marquis de Sade. Sadisme et non assistance à personne en danger, tout-en-un. Crime contre l’humanité. Il offense et blesse la conscience nationale, si malmenée ces derniers temps. Par sa nature aberrante, il est techniquement défini, ce délit “offense, fait affront et injurie l’Humanité dans son ensemble”.

Marquis de Sade, pâlissez.

Face à celui qui était dans l’obligation de lui sauver la vie, les adolescents clamaient:

- Mec, de l’eau!

La réponse:

- Vous n'êtes pas des hommes? ... de l’eau?... crevez!

Dans ce four, l’Autorité, à travers les agents de l’Etat, assiste au brasier et empêche les pompiers d’éteindre le feu de l’enfer.

Même les films animés ne parviennent pas à être aussi descriptifs et éclairants de la réalité pénitentiaire, des abus, de l’irrespect aux droits élémentaires, et, surtout, du règne de l’impunité. L’impunité est galopante. Le Code Pénal prévoit l’option d’arrestation immédiate des responsables dans des cas de cette nature. Ce qui a prévalu ici est l’article, pomme de la discorde de la “Loi Chorizo” et suivantes qui octroie des privilèges aux agents de police accusés et  sous le coup d’une investigation. Notre Etat est signataire de conventions en faveur de la défense des droits de l’homme, et, plus spécialement, en faveur de l’enfance et l’adolescence. Ceux qui sont privés de liberté souffrent de la promiscuité, des lenteurs de la justice y des mauvais traitements. C’est le devoir de l’autorité de garantir la vie des personnes et de développer les soins lorsqu’il s’agit de jeunes mineurs.

Après le massacre de Tocumen, c’est ainsi que l’a rappelé la Commission Interaméricaine des droits de l’homme (CIDH). Ces poussières ont apporté les boues d’aujourd’hui. On a insufflé un pouvoir malsain aux services de police et de sécurité. Sous prétexte de s’occuper de l’insécurité des citoyens, on a mis en place un système de répression, au sein duquel l’agent se sent tout puissant et conscient que, face aux abus, il bénéficiera de la grâce présidentielle, comme cela s’est produit de façon massive durant les derniers mois. L’impunité le protège. Les victimes de Tocumen ont entre 15 et 17 ans. Ce sont nos propres enfants. Ils avaient quitté l’école. Deux d’entre eux avaient fini, il y a peu de temps, l’école primaire. Ils avaient grandi, pour la plupart dans des quartiers et des familles à disfonctionnement. Ils sont le portrait d’un pays riche en ressources, avec une croissance élevée de l’économie, et avec une effrayante inégalité dans la répartition de ces richesses. Ceux qui gouvernent ont la dette, non seulement d’un plan scientifique de sécurité citoyenne, mais d’une politique sociale active qui mette en valeur les capacités et talents des segments vulnérables de la société. NON AU FOUR POUR LES PAUVRES!

 

Quelques références dans la presse:

  Entrevista con un superviviente el 14/02/2011: http://www.telemetro.com/noticias/2011/02/14/nota67116.html#comment-21172

 


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Really call for a shorter sentences by using three or four essay sentences for every substance is going to cater.
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